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Microsoft

3 février 2009

SOURCES

Périodiques :

 

- Courrier International :

Du 24 au 30 juin 2004 - n°712 (Article de Gregory T.Huang, page 51)

Du 7 au 13 février 2008 - n°901 (Article de Michelle Q., page 49)

 

- L’Express :

24 Janvier 2008 - n°2951 (Article de Guillaume Grallet, page 76 à 79)

 

- Le monde :

Dimanche 5 - Lundi 6 Novembre 2006 (Article d’un correspondant du journal à New York, page 10)

Dimanche 3 - Lundi 4 février 2007 (Article de Cécile Ducourtieux, page10)

Mardi 18 septembre 2007 (Article de Philippe Ricard et Cécile Ducourtieux, page 12)

Samedi 23 février 2008 (Article de Cécile Ducourtieux, page 11)

 

- Les dossiers de l’actualité :

 Septembre 2006 – n°87

 

- Micro Hebdo :

12 juin 2008 – n°530

 

- Sciences Humaines :

Juin 2007 - n°183 (page 39)

 

Sites internet :

 

http://fr.wikipedia.org

http://www.lepoint.fr

 

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3 février 2009

CARTE

3 février 2009

INDEX DES PERSONNALITES

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Paul Gardner Allen est né le 21 janvier 1953 à Seattle. C’est un informaticien, un chef d'entreprise, un homme d'affaires et un mécène américain. Pionnier et visionnaire dans le domaine de la micro informatique, il cofonde en 1975, avec Bill Gates, la société Microsoft. Il est aussi patron actionnaire d'un empire financier de multiples sociétés dans les domaines des hautes technologies, de la recherche, des médias et des sports, regroupées pour la plupart sous la société mère Vulcan Ventures.

Il devient le directeur technique de la firme mais en 1983 il quitte ce poste, tout en restant au Conseil d’administration

En 2000, il quitte le Conseil d’administration mais reste quand même actionnaire de l’entreprise.

En 2007, il est considéré comme le dix-neuvième homme le plus riche au monde avec une fortune personnelle de 18 milliards de dollars.

 

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Charles Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu, plus connu sous le nom de Montesquieu  était un philosophe français. Il est né en janvier 1689 en Gironde et est mort à Paris le 10 février 1755.

C’était un moraliste, un penseur politique, un précurseur de la sociologie, un philosophe et un écrivain français des Lumières.

Montesquieu est l'un des penseurs de l'organisation politique et sociale sur lesquels les sociétés modernes s'appuient. Il a notamment travaillé sur la répartition des fonctions de l'État entre ses différentes composantes, appelée postérieurement « principe de séparation des pouvoirs ». Sa grande contribution est d'avoir su exposer à ses contemporains deux modèles de liberté politique : la « liberté modérée » du régime monarchique et la « liberté extrême » incarnée par la Constitution d'Angleterre.

 

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Adam Smith est né le 5 juin 1723 et est mort le 17 juillet 1790. C’était un philosophe et économiste écossais des Lumières.

Il reste dans l’histoire comme le père de la science économique moderne, et son œuvre principale, la Richesse des nations, est un des textes fondateurs du libéralisme économique. Professeur de philosophie morale à l’université de Glasgow, il consacre dix années de sa vie à ce texte qui inspire les grands économistes suivants, ceux que Karl Marx appellera les « classiques » et qui poseront les grands principes du libéralisme économique.

La plupart des économistes considèrent Smith comme « le père de l’économie politique » ; pourtant certains l’ont défini comme un auteur mineur car son œuvre ne comportait que peu d’idées originales.

 

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Richard Matthew Stallman est né à Manhattan le 16 mars 1953. Il est aussi connu sous les initiales RMS.  C’est un programmeur et militant du logiciel libre. Il est à l'origine du projet GNU et de la licence publique générale GNU. 

Il a popularisé le terme anglais copyleft (que l'on peut traduire par « copie laissée » mais qui est au départ le fruit d'un jeu de mots avec le terme copyright, et l'opposition « gauche d'auteur » / « droit d'auteur » ). Programmeur renommé de la communauté informatique américaine et internationale, il a développé de nombreux logiciels.

Depuis le milieu des années 1990, il consacre la majeure partie de son temps à la promotion du logiciel libre auprès de divers publics un peu partout dans le monde. Depuis quelques années, il fait campagne contre les brevets logiciels et la gestion des droits numériques (DRM). Le temps qu'il alloue encore à la programmation est dédié à GNU Emacs, un de nombreux logiciels. Il gagne sa vie avec les cachets de conférencier qu'on lui donne à l'occasion et ne touche pas d‘argents sur les logiciels libres.

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3 février 2009

LEXIQUE

Abus de position dominante : Situation d'une entreprise qui domine le marché et qui en profite pour imposer ses règles (fixation des prix, obstacles pour une entreprise à entrer ou à sortir du marché, etc.).

Apple : Apple, Inc. (anciennement Apple Computer, Inc.; apple signifie « pomme » en anglais) est une société multinationale américaine d'informatique. La marque est devenue célèbre avec l’ordinateur personnel Apple II (1977), puis la gamme Macintosh (depuis 1984). En 2001, Apple a légèrement diversifié ses activités avec l’iPod et l’iTunes Store (2003) deux produits conçus pour la musique numérique, puis avec les téléphones portables (iPhone).

Bogue : Une francisation du mot anglais « bug », il désigne les anomalies de fonctionnement d'un programme.

Chiffre d'affaire : Recette d'une entreprise obtenue en effectuant le produit du prix de vente unitaire et des quantités vendues.

Compatible PC : Un compatible PC, ou simplement un PC, est un ordinateur compatible avec l'IBM PC apparu en 1981. En 2008, pratiquement tous les ordinateurs personnels sont des compatibles PC. Les systèmes d'exploitation MS-DOS, Windows, OS/2, GNU/Linux et Mac OS X ont notamment été créés pour les compatibles PC.

Compétitivité : Capacité d'une entreprise ou d'une économie à faire face à la concurrence.

Copyleft : Possibilité donnée par l’auteur d’un travail soumis aux droits d’auteur de copier, d’utiliser, d’étudier, de modifier et de distribuer ses œuvres dans la mesure où ces possibilités restent préservées. L’auteur n’autorise donc pas que son travail puisse évoluer avec une restriction de ce droit à la copie, ce qui fait que le contributeur apportant une modification est contraint de ne redistribuer ses propres contributions qu’avec les mêmes conditions d’utilisation. Autrement dit, la création réalisée à partir d’élements sous copyleft hérite de cette caractéristique.

Cycle économique : D'une façon générale, un cycle économique peut être décomposé en quatre phases qui sont l'expansion (mouvement ascendant), la crise (point de retournement), la dépression (contraction cumulative de l'économie), puis la reprise.

On parle de récession dans le cas d'un ralentissement ou d'une stagnation de l'activité économique. Si l'amplitude et la périodicité sont trop irrégulières, il est préférable de parler de fluctuation.

Les cycles sont classés selon leur durée, leur nature et leur principe explicatif : on trouve ainsi les cycles de longue durée (ou cycles Kondratiev), les cycles majeurs (ou cycles Juglar), les cycles mineurs (ou cycles Kitchin).

Concurrence monopolistique : Forme de marché imparfait avec, comme particularité, le fait que les offreurs s'efforcent de différencier leur produit (absence d'homogénéité du produit) afin de persuader les demandeurs qu'il est unique.

Contrôle de la concurrence : Action des pouvoirs publics pour lutter contre les pratiques anti-concurrentielles et ainsi protéger le fonctionnent des marchés.

Dépression économique : Période de ralentissement économique ; synonyme de récession.

DOS : On appelle DOS (disk operating system) le système d'exploitation PC-DOS développé par Microsoft pour l'IBM PC, ainsi que la variante MS-DOS vendue par Microsoft pour les compatibles PC.

DreamWorks : DreamWorks SKG est une société de production et de distribution américaine spécialisée dans le cinéma, la musique et les programmes télévisés.

Electronic Arts : Electronic Arts ou EA est une société américaine qui a été créée en 1982. EA est un des principaux développeurs et producteurs mondiaux de jeux vidéo pour Windows et consoles telles que la Xbox 360.

FBCF (Formation Brute de Capital Fixe) : Mesure l'investissement matériel d'une entreprise. Il comprend le capital fixe et les logiciels.

IBM : International Business Machines Corporation (IBM) est une société multinationale américaine présente dans les domaines du matériel informatique, du logiciel et des services informatiques.

Interface graphique : Un environnement graphique est, en informatique, ce qui est affiché en mode pixel à l’écran de l'ordinateur et sur quoi l’utilisateur peut agir avec différents périphériques d’entrée comme le clavier, la souris, la dictée vocale, etc. Des images, des animations, et même des vidéos peuvent être rendues à l’écran.

Interopérabilité : L’interopérabilité est la capacité que possède un produit ou un système, dont les interfaces sont intégralement connues, à fonctionner avec d'autres produits ou systèmes existants ou futurs et ce sans restriction d'accès ou de mise en œuvre.

IRC : Abréviation de Internet Relay Chat (discussions relayées par Internet). C’est un protocole de communication. C’est un prédécesseur de la messagerie instantanée.

Libéralisme économique : Économie de marché dans laquelle règnent la liberté d'entreprendre et celle d'échanger, et ou l'Etat intervient peu.

Moteur de recherche : Un moteur de recherche est un logiciel permettant de retrouver des ressources (pages web, forums, images, vidéos, fichiers, etc.) associées à des mots quelconques. Google est le leader mondial des moteurs de recherche

PIB (Produit Intérieur Brut) : Somme des valeurs ajoutées réalisées annuellement par les entreprises d'un pays, quelles soient nationales ou étrangères.

Position dominante : Situation d'une entreprise qui détient un pouvoir économique lui permettant d'agir sur le marché sans tenir compte de la réaction de ses concurrents ou de ses clients.

Pouvoir d'achat : Quantité de biens et de services marchands qu'un ménage pourrait acheter grâce à son revenu, s'il n'épargnait pas.

Productivité : Contribution de chaque facteur de production à la production totale ; elle se calcule en rapportant la valeur ajoutée à la quantité de facteurs.

Système d'exploitation (ou software) : Logiciel gérant un ordinateur, indépendant des programmes d'application mais indispensable à leur mise en oeuvre.

Taux d'investissement : Ratio mesurant l'importance de l'investissement dans le PIB (FBCF/PIB).

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3 février 2009

CONCLUSION

L’entreprise Microsoft s’est retrouvée peu après sa création en situation de quasi-monopole. Cette position est due au fait que toutes les conditions nécessaires à son établissement aient été réunies. La firme de Redmond est tout d’abord à l’origine du développement d’une technologie novatrice qui a révolutionné le monde informatique. Bill Gates, son principal fondateur, a pu bénéficier de sa position géographique et a su établir une stratégie économique visant en premier lieu à faire connaître sa société (accords avec IBM) puis à décourager toutes formes de concurrence (politique de vente liée).

Malgré tous ces efforts, des « adversaires » apparaissent, on passe alors d’une stratégie ayant pour but la mise en place d’un monopole à une stratégie de conservation de celui-ci. Microsoft profite depuis les années 70 des efforts d’investissement des Etats-Unis dans les nouvelles technologies. Pour garder son monopole, elle étend également son activité en proposant de nouveaux produits et services. Elle part aussi à la conquête de nouveaux territoires concrets ou plus abstraits (territoire du Web), et privilégie de plus en plus la recherche pour l’innovation.

Bien que la société voie pour l’instant sa stratégie porter ses fruits, elle est de plus en plus menacée par la montée considérable des développeurs de logiciels libres et constamment affaiblie par les nombreux procès qu’on lui intente. A cela s’ajoute une forte critique de son dernier software, Windows Vista, présentant de nombreuses défaillances comme le subissent de nombreux utilisateurs.

Depuis le 1er juillet 2008, Bill Gates n’a plus de fonction opérationnelle chez Microsoft. C’est assurément la fin d’un règne, et beaucoup se demandent si la firme sera capable de survivre sans son créateur. Cela s’annonce difficile, notamment avec la crise économique que le monde traverse aujourd’hui. Des suppressions de postes sont programmées : 5000 au total sont prévues dont 1500 immédiatement. Personne ne sait si Steve Ballmer, le nouveau PDG, sera à la hauteur dans le long terme pour sauver ce navire à la dérive.


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3 février 2009

2) Les procès contre Microsoft Comme toutes les

2) Les procès contre Microsoft 

Comme toutes les grandes entreprises, celle de Bill Gates doit faire face aux nombreux procès que ses « adversaires » intentent contre elle. Nous ne traiterons ici que les plus importants, car faire une liste exhaustive des contestations contre la firme de Redmond serait un travail de titans.

a) La concurrence

La concurrence économique est une situation où plusieurs agents proposent des produits ou des services équivalents ou bien dont les domaines d'utilisation se recouvrent. Les clients potentiels sont alors dans une situation de choix entre les différents produits accessibles, à moins qu'ils ne produisent eux-mêmes.

Pour Montesquieu, « c’est la concurrence qui met un juste prix aux marchandises, et qui établit les vrais rapports entre elles ». Depuis Montesquieu et Adam Smith, la concurrence est un concept fondamental de la tradition libérale et de la science économique. Selon ce point de vue, elle est un aspect de la liberté individuelle et donne non seulement le droit mais aussi la possibilité matérielle aux agents économiques de pouvoir faire des choix et d'utiliser leur raison.  La concurrence favorise l’adaptation permanente entre offre et demande. Elle oblige l’innovation, la compétitivité et l’effort de productivité de la part des entreprises pour répondre à la concurrence. Une entreprise doit s’adapter, on n’est pas en situation de monopole où elle peut fixer les prix comme bon lui semble. La concurrence permet la baisse des prix, ce qui est favorable pour la hausse du pouvoir d’achat.

Les divers agents économiques cherchent souvent à fausser la concurrence à leur profit au détriment d'agents plus faibles ou moins bien organisés. Aussi, à partir de la fin du XIXe siècle, les économistes les plus influents ne vont plus voir la concurrence comme dépendante d’un état mais comme s’inscrivant dans le cadre d’un marché institutionnel fait de normes juridiques dépendantes de théories économiques (lois) que des organismes quasi-judiciaires de contrôle sont chargés de faire respecter dans le cadre d’une politique de la concurrence.

b) Affaire Apple/Microsoft et Affaire Alcatel-Lucent

L’un des principaux concurrents de la firme de Redmond, Apple, a accusé celle-ci à plusieurs reprises de violation de copyright (elle revendique par exemple l’invention de la corbeille que Microsoft utilise dans ses systèmes d’exploitation). Souvent, ces différends ont pu être réglés à l’amiable comme en 1997, lorsque les deux sociétés s’opposaient au sujet de la paternité et de la propriété d’une interface graphique. Cela n’a néanmoins pas toujours été le cas : l’année suivante, le Vice président d’Apple dénonce avec rage la stratégie monopolistique développée par Microsoft pour qu’Apple cesse de commercialiser son logiciel multimédia QuickTime, en concurrence avec Windows Média Player.

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Document 13 : le logo Apple.

En 2002, l’équipementier de télécommunication américain Lucent a saisi le tribunal d’une plaine contre Gateway et Dell, des fabricants qui auraient violé des brevets déposés par le centre de recherche « Bell Labs » de Lucent en 1994 et 1997. Microsoft se joint à la procédure, mis en cause pour l’utilisation de fichiers MP3 dans Windows Media Player. En Novembre 2002, Lucent fusionne avec Alcatel pour ne devenir qu’une seule entité. Cette entreprise nouvelle va accuser Microsoft de violation de sept de ses brevets et des négociations vont avoir lieu pour tenter de trouver un accord à l’amiable.

En janvier 2007, Alcatel-Lucent en vient à demander plus de deux milliards de dollars de réparation. Microsoft sera reconnue coupable le mois suivant et versera à l’entreprise adverse 1,5 Milliards de dollars. La firme de Redmond fera finalement appel et verra sa condamnation annulée en août 2007.

c) Les procès anti-trust aux Etats-Unis

En 1990, le Département de la Justice des USA lance une enquête sur Microsoft et ses stratégies monopolistiques de vente. Dans cette démarche 20 états américains soutiennent l’état fédéral même si en décembre 1998 la Caroline du Sud se retire de l’affaire. Cette enquête aboutira sur un accord en 1994 : Microsoft ne doit plus exiger que les constructeurs PC utilisent Windows mais d’autres logiciels. Cet accord ne sera pas respecté, la société sera condamnée à payer un million de dollars par jour pour avoir malgré tout intégré Internet Explorer à son système d’exploitation Windows 95. La justice américaine demande à l’entreprise de détacher Internet explorer de Windows 95. La firme de Redmond fera appel, en vain : Windows 98 sera commercialisé sans l’icône Internet explorer. Pendant plus d’un an, les témoins des deux partis sont entendus et en novembre 1999 la société de Bill Gates est finalement reconnue coupable d’abus de position dominante avec son système d’exploitation et de nuire aux intérêts des consommateurs, constructeurs PC et autres. On cherche un accord à l’amiable une fois encore, la sanction proposée est la « scission de Microsoft en deux entités distinctes». La société fait appel et obtient une annulation du démantèlement, même si la cours  maintient que Microsoft dispose d’un monopole sur les ordinateurs personnels et les systèmes d’exploitation.

En septembre 2001, la firme est de nouveau reconnue coupable pour avoir illégalement lié Internet explorer à Windows. En novembre de la même année, un accord à été trouvé. Celui-ci est encore contesté et 9 états souhaitent qu’il soit révisé.

d) Procès sur la concurrence en Europe

En février 2000, la Commission Européenne a lancé une enquête contre Microsoft pour abus de position dominante, après la plainte des logiciels américains Sun Microsystems. Suite à cette plainte, Bruxelles a envoyé pendant trois ans des griefs à Microsoft reprenant les arguments de Sun et dénonçant l’intégration de Windows Media Player dans son software. Pour Bruxelles, la Firme de Redmond a abusé de son quasi-monopole sur le marché des systèmes d’exploitation afin de restreindre la concurrence.

Au printemps 2004, la société de Bill Gates est déclarée coupable et condamnée à payer une amende record de 497 millions d’euros. Bruxelles a aussi demandé des mesures correctives à l’encontre de Microsoft et a saisi la Cour Européenne de Justice. En juillet 2006, il est déclaré que Microsoft doit verser 280,5 millions d’euros en plus de la somme initiale car la documentation technique que la société devait fournir à ses concurrents pour respecter les principes de l’interopérabilité a été jugée insuffisante. La société fait appel suite à cette dernière décision.

Au final, en 2007, Microsoft essuiera une défaite contre la Commission Européenne et paiera les 497 millions d’euros initialement prévus.


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3 février 2009

III – UN PARCOURS SEME D’EMBUCHES

1) Une concurrence nouvelle


a) Linux

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Document 10 : Linux.

Aujourd’hui Linux est devenu le principal concurrent de Microsoft dans le domaine des systèmes d’exploitation. En effet, ce nouveau système est basé sur un noyau libre.

Un logiciel libre tel que Linux n’est pas forcément gratuit mais ses contributeurs s’accordent en vertu des droits d’auteur sur quatre libertés fondamentales :

- Utiliser le logiciel sans restriction,

- Étudier le logiciel,

- Le modifier pour l’adapter à ses besoins,

- Le redistribuer sous certaines conditions précises.

Le noyau de Linux est basé sur le principe de Copyleft : une œuvre dérivée d’un logiciel libre sous Copyleft doit à son tour être libre. Pour sa part, le noyau libre Linux s’appuie sur la licence GNUGPL écrite par Richard Stallman.

L’ouverture du code source, qui est l’un des quatre critères correspondant à la notion de logiciel libre, est avantageuse en ce qui concerne la correction rapide des bogues (c’est-à-dire la plaie de l’informatique), et la correction des failles de sécurité. C’est le refus du principe de sécurité par l’obscurité. Tout est public, rien n’est caché.

Les logiciels libres sont partisans de l’interopérabilité : ils mettent en avant les formats ouverts. Ce sont des formats de données dont les spécifications techniques sont publiques et sans restrictions d’accès ni de mise en œuvre, afin de ne pas dépendre d’un seul logiciel.

Exemples : Mozilla Firefox respecte à la lettre les recommandations émises par le World Wide Web Consortium.

Linux s’est en partie fait connaître grâce à certaines associations telles que Linux Users Group (LUG ou GUL) qui ont cherché à promouvoir Linux et par extensions les logiciels libres.

De nombreuses communautés existent sur le net pour aider les débutants et professionnels à utiliser GNU/Linux telles que le site lea-linux le site d’information collaboratif Linuxfr.org. Ces sites aident les utilisateurs dans leur apprentissage des bases de Linux grâce à un réseau IRC très actifs.


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Document 11 : Linux "dévorant" Microsoft


b) Alliance Microsoft/Novell

Microsoft a procédé à une alliance technique et commerciale avec l’éditeur Novell pour contrer Linux. En effet, Microsoft s’incline devant la volonté de ses clients d’utiliser un système d’exploitation libre comme Linux. La version de software que mettra en place Novell (Suse) pourra fonctionner efficacement avec Windows. Cette alliance devrait normalement durer jusqu’en 2012 au minimum.

Avant cela, la firme de Bill Gates combattait avec acharnement depuis quelques années Linux sans pouvoir l’empêcher de s’octroyer une part de plus en plus importante du marché des serveurs informatiques (grâce à la fiabilité et à la flexibilité du système).

De nombreuses entreprises souhaitaient pouvoir utiliser la technologie de Linux combinée à celle du numéro un mondial des logiciels. Une chose désormais rendue possible en faisant fonctionner dans des environnements virtuels « Suse Linux Enterprise Server » sous « Windows Longhorn » et inversement.

Cet accord va contribuer à réduire l’écart entre les logiciels libres et ceux dont le code est une propriété intellectuelle.

Pourtant, aucune des deux entreprises ne commercialisera le produit de son partenaire puisque Microsoft entend toujours promouvoir Windows contre Linux et n’assurer la compatibilité avec Suse que si les utilisateurs en font la demande. Cet accord apporte donc interopérabilité et tranquillité d’esprit au consommateur. En effet, les entreprises pourront investir sans risques dans Windows et Linux grâce à l’accord avec Novell. Les deux systèmes piquent sans cesse des parts de marché aux petits comme aux grands (Unix) mais pas nécessairement l’un à l’autre.

c) Alliance Microsoft/Yahoo!

En février 2008, Microsoft a effectué une offre d’achat de 44,6 milliards de dollars USD afin de racheter le moteur de recherche Yahoo!. Cette tentative de rachat avait pour but de concurrencer le numéro un mondial des recherches sur Internet, Google. Cette offre soulevait dans le monde bon nombre de questions quant à la sauvegarde d’un Internet ouvert lorsqu’on connait la stratégie de la firme de Redmond qui ferme ses logiciels. Ensemble, Microsoft et Yahoo! auraient contrôlé deux des moteurs de recherche les plus importants et une part écrasante du marché de la messagerie instantanée et du courrier électronique.

Le 11 février 2008, le conseil d’administration de Yahoo! a cependant refusé la proposition de Microsoft, la jugeant inintéressante pour l’entreprise et ses actionnaires. La société est donc au final resté indépendante, alors que cette offre s’avérait supérieure de près de 62% à sa valeur boursière.

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Document 12 : Microsoft veut s’offrir Yahoo! Pour contrer Google.


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3 février 2009

3) Les nouvelles implantations a) Implantations

3) Les nouvelles implantations 

a) Implantations géographiques

Les nouvelles implantations de Microsoft sont placées sous le signe de la recherche.

Afin de conserver sa place de leader dans le domaine de l’informatique, Microsoft étend ses activités de recherche jusqu’à Pékin en Chine où elle ouvre un nouveau laboratoire (Microsoft Research Asia). Celui-ci est un élément essentiel à la stratégie de la société qui assure son avenir grâce à la Recherche et est un grand succès (des centaines de brevets ont été déposé au cours des dernières années). Ce succès est dû à une direction dynamique et à la présence de jeunes talents prometteurs dans le domaine informatique.

La volonté de Microsoft est de créer un pôle de recherche d’envergure mondiale comme le montre son implantation en Inde dans la ville de Bangladore. La réputation de ce pays pour son ingénierie et ses performances dans le domaine de la recherche informatique font de lui un choix idéal pour la création d’un nouveau centre de recherche de Microsoft Research.

Pour contrer le moteur de recherche Google, l’entreprise, qui n’a pas su anticiper suffisamment le succès d’Internet va ouvrir de nouveaux centres de recherche en Europe dont un en France à Issy-les-Moulineaux (ouverture prévue en Mars 2009).

b) Le territoire du web 

Internet se présente sous la forme d’un réseau planétaire composé d’une communauté d’internautes apparemment unis. Internet détruit totalement la notion de distance : la "proximité électronique" ne coïncide que très rarement avec la "proximité géographique". Internet met en place un territoire entièrement abstrait que l’on peut qualifier de "mondial" puisqu’il relie entre eux tous les ordinateurs du monde. Ce n’est pas seulement un média mais aussi un territoire que beaucoup d’entreprises essayent de coloniser. C’est le cas de Microsoft depuis que ce moyen de communication a commencé à se développer chez les particuliers. La firme de Redmond tente une colonisation par le biais d’un moteur de recherche.

Pour les entreprises comme Microsoft, les moteurs de recherche sont le moyen d’accéder à de nouveaux réservoirs de publicité et donc une entrée importante d’argent. La firme de Redmond a une part de seulement 2% en Europe dans le domaine des moteurs de recherche contre 79% pour Google. L’entreprise doit alors continuer ses efforts dans cette voie.

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3 février 2009

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2) Extension des activités

 

Très longtemps, Microsoft est resté axé sur la production de systèmes d’exploitation et leurs mises à jour. Pendant ce temps, les divers concurrents se sont montrés très créatifs dans la diversification de leurs activités. La firme de Redmond, pour les contrer, a créé d’autres filiales et s’est mise à produire de nouveaux biens et services.

 

Elle a dans un premier temps, en 1983, commercialisé sa première souris. Celle-ci, contrairement à la souris d’Apple, possède deux boutons. Plusieurs autres souris ainsi que des claviers seront vendus plus tard. Au fil des années ils sont de plus en plus perfectionnés, tenant compte de l’évolution des technologies (claviers et souris deviendront par exemple optiques).

 

Microsoft a aussi mis en place différents logiciels dont Excel qui est le premier à fonctionner uniquement sous Windows, Access, la suite Encarta, Windows Media Player, Microsoft Visual Studio et Microsoft Office (ensemble de huit applications regroupant traitement de texte, calendrier, carnet d’adresses, courriels, etc.).

 

En 1995, Microsoft va même, pour se diversifier, s’allier avec DreamWorks SKG pour fonder DreamWorks Interactive. Cette alliance va échouer car la société sera rachetée en 2000 par ElectronicsArts. 

 

Avec le développement d’Internet, Microsoft lance en 1996 Internet Explorer 3.0. Il s’agit d’un navigateur Web qui équipe aujourd’hui plus de 65% des ordinateurs connectés à Internet. En 1999, Yahoo! puis Microsoft copient la firme Mirabilis, auteur de la première application de messagerie instantanée. Va naître MSN Hotmail, qui deviendra plus tard MSN Messenger puis Windows Live Messenger, chaque version présentant toujours plus d’améliorations pour le confort de l’utilisateur. MSN deviendra même une des filiales de Microsoft. La société a également lancé un moteur de recherche nommé Live Search qui reste derrière le leader Google malgré tous les efforts de la firme. Elle tente en effet de rallier à elle les autres moteurs de recherche (Yahoo!, Fast, etc.).

 

Pour concurrencer l’Ipod d’Apple, la Firme de Redmond lance Zune, un lecteur multimédia. Malgré le succès du site Web qui lui est consacré, ce baladeur numérique peine à s’imposer, n’étant pas commercialisé en Europe comme l’est le produit de la firme à la pomme. Zune a la particularité d’être compatible avec les dernières versions de Windows et les différentes consoles de jeux de Microsoft.

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Document 7 : Le baladeur numérique Zune.

 

L’entreprise a effectivement ouvert une filiale consacrée aux jeux vidéo. En 2001, la société sort sa première console de jeux, la Xbox. Viendra ensuite une autre version, plus évoluées : la Xbox 360 en 2005. Ces consoles sont vendues à un prix accessible, Microsoft compte réaliser son bénéfice sur les jeux.

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Document 8 : La console Xbox.

 

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Document 9 : Bill Gates présentant le jeu vidéo « Guitar Hero » pour la Xbox360.

 

Pour finir, l'entreprise de Bill Gates s'attaque depuis peu au domaine de la téléphonie mobile avec Windows Mobile. Le groupe gagne des alliés en Asie où le marché est en plein boom.

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3 février 2009

II – CONSERVER UN MONOPOLE

1) On profite du contexte

Dans l’optique de conserver son monopole, l’entreprise Microsoft a significativement pu bénéficier de l’importance des efforts d’investissement des Etats-Unis. L’amplitude de ces efforts peut être mise en avant par l’étude du document suivant :

Nous pouvons voir ici que dans la première période (de 1970 à 1980), le poids des dépenses en Technologies de l’Information et de la Communication (ou TIC) dans le total des investissements matériels aux Etats-Unis est supérieur de 8,4 points à celui de la France. Cela revient à dire que les dépenses en TIC aux Etats-Unis sont 1,64 fois supérieures à celles de la France.

Pourtant le taux de croissance annuel moyen du PIB des Etats-Unis dans la période 1970-1980 est inférieur de 2% à celui de la France.

Dans les années 1990 à 1998, le poids des dépenses en TIC aux USA a très fortement augmenté. On est en effet passé d’un taux d’investissement de 31,8% en 1990 à un taux de 36,1% en 1998. En revanche, à la même époque en France, le taux d’investissement est nettement inférieur puisqu’il atteint seulement 23,6% en 1998.

Aux Etats-Unis, le PIB est 2,08 fois supérieur à celui de la France dans les années 1990 à 1998.

Cette supériorité repose donc sur l’utilisation croissante des Technologies de l’Information et de la Communication.

Les TIC se sont largement diffusées en économie, permettant de développer la flexibilité du travail (aménagement des horaires, polyvalence) pour mieux utiliser les nouveaux équipements. A partir des années 1990 aux USA, on assiste à une rupture totale dans le domaine informatique grâce à l’explosion des innovations.

Microsoft a aussi profité du fait que le réseau Internet n’était que très peu répandu dans le monde avant 1998. En effet, à cette époque la majorité des utilisateurs ignoraient encore l’existence de logiciels libres ou open-sources tels que Linux ou Mac-OS. Cela a permis à Windows 95 d’être le système d’exploitation le plus utilisé à cette époque malgré les nombreuses critiques faites à son sujet (instabilité et vulnérabilité).

De plus, du fait de cette ignorance, les clients particuliers se voyaient dans l’obligation d’acheter les logiciels Microsoft en vente liée.

L’avantage concurrentiel dont bénéficie la Firme de Redmond l’amène à obtenir une suprématie incontestable d’ordre culturel et économique. Le grand public, qui n’est pas encore connecté totalement à Internet, ne peut pas imaginer un ordinateur personnel fonctionnant sans Windows alors que de nombreuses alternatives commerciales ou non existent et ont la capacité de répondre aux besoins des utilisateurs de la même manière que Windows, voire mieux.

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